Komodo - La vie aquatique

Nous avons eu besoin de changer d'air et avons sauté dans un avion pour les iles arides du parc national de Komodo à 500km plus à l'est. Là la chance repris, nous sommes arrivés chez un couple qui louait une chambre dans leur maison. Lui, australien, essayait de construire des bungalows sur une ile voisine, du nom de Suraya, et était en train de négocier le pot de vin nécessaire au permis. Elle, norvégienne, travaillait dans un centre de plongée qui venait de recevoir un nouveau bateau et qui partait le lendemain pour leur premier safari marin de deux jours à travers le parc naturel. C'est sur ce dernier que nous avons embarqué.

Le bateau a été acheté à Sulawesi par le capitaine, ramené pendant une tempete dans des creux de 8m nous a-t-on dit, puis rafistolé et repeint pour ce grand jour. L'équipage est constitué de 5 ou 6 membres d'équipages (ils se ressemblent tous) : le capitaine donc, toujours fièrement assis en tailleur à la bare du navire, deux ou trois aides, le cuisiner qui coupe les pastèques, et le compresseur, que l'on n'a pas vu beaucoup, toujours occupé à fond de cale à recharger nos bouteilles d'oxygène.

La réserve de Komodo est composée de trois iles principales, où vivent les fameux dragons, et d'une multitudes de petites iles entre lesquelles notre bateau nous a promenés et s'est arrêté pour nos 4 plongées quotidiennes. C'est le lieu de rencontre de l'océan indien et de l'océan pacifique, ce qui explique la richesse exceptionnelle de ses fonds.

Nous n'étions que trois plongeurs, et une instrutrice de Minorca, Lorena. Avant chaque plongée elle nous briefait avec un beau dessin du site puis nous partions pour généralement 45 minutes, sauf mauvaise estimation des courants, très forts dans la région. On a pu croiser des raies manta (la plus grande des raies, jusqu'à 9m), des requins à pointes noires et blanches, des tortues, des murenes, des poissons balons... parmi des milliers d'autres sur des fonds de coraux multicolores.