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Carnet de voyages

Mylène et Julien


La péninsule du Coromandel

Publié le 8 Octobre 2016, 07:52am

Catégories : #Nouvelle-Zélande

La péninsule du Coromandel
La péninsule du CoromandelLa péninsule du CoromandelLa péninsule du Coromandel

Nous entamons la longue route qui nous mènera dans plusieurs semaines à la pointe sud de la Nouvelle-Zélande, et qui sera également le point le plus au sud de notre tour du monde. La première région d’intérêt en chemin se nomme la péninsule du Coromandel, quelques heures au sud-est d’Aukland, avec sa forêt primaire et ses immenses kauri millénaires, ses longues côtes escarpées et ses nombreux îlots sauvages. Nous nous arrêtons passer une nuit à hauteur de Thames, une petite ville aux allures de western qui connut une courte ruée vers l’or au siècle dernier comme de nombreuses villes de la région. C’est là que nous faisons notre première expérience d’un pub néo-zélandais, celui du formidable Royal Oak Hotel. Des Harley Davidson sont garées devant l’entrée, à l’intérieur les gens du village, bottes en caoutchouc aux pieds, se tapent sur les fesses en parlant du prochain concours de pêche ou bien de la chasse au cochon de la semaine dernière, autour un match de rugby ou d’une course de lévriers en fond. Aux murs sont accrochés des affiches vantant les mérites de la bière comme hobbie, des poissons empaillés ou encore des photos en noir et blanc des pionniers défrichant la région. L’ambiance vaut le détour assurément.

La péninsule du Coromandel
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La péninsule du Coromandel

Après avoir dépassé la petite ville de Coromandel - ou la spécialité notable est la moule fumée - la route en direction de la pointe de la péninsule devient déserte, traversant seulement quelques fermes et des bois au milieu des grands prés toujours d’un vert étincelant. Notre van fonce sur la piste en gravier le long de l’océan Pacifique, ralenti de temps à autre par des chutes de pierres, des rivières sorties de leurs lits après dernières pluies, des troupeaux de vaches évadées ou encore des familles de canard, pour finalement arriver au campement de Fletcher Bay (NB : le camping sauvage est très largement interdit en Nouvelle-Zélande, il reste deux possibilités majeures : soit les campings classiques familiaux, soit les « scenic campsite » du Department of Conservation, sorte de grands prés au milieu de la nature, souvent dans des lieux somptueux où le camping est autorisé). Malheureusement le campement de Fletcher Bay est inondé, le gardien, d'un air désabusé, nous apprend que les précipitations cette année ont déjà battu tous les records, qu’il n’a jamais vu ça et nous autorise heureusement à rester sur l’air à picnic, seul lieu relativement au sec, pour la nuit.

La péninsule du Coromandel
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La péninsule du CoromandelLa péninsule du CoromandelLa péninsule du Coromandel

La situation ne s’améliore pas, il pleut sans interruption jusqu’au lendemain matin, nous nous demandons bien ce que nous sommes venus faire ici (une des randonnées les plus réputées de la région si vous vous demandez également). Et au petit matin, par miracle, le ciel bleu tant espéré montre son nez. Nous nous empressons d’enfiler nos chaussures et attaquons les sept heures de la fameuse Coromandel costal walk. Le chemin boueux traverse les prés inondés et le bush néo-zélandais, comme ils l’appellent ici, montant et descendant au grès des collines et des baies de sable gris. Les bourrasques de vent font presque s’envoler Mylène, ce n’est pas étonnant que le première homme à avoir gravi l’Everest vienne de ce pays, les randonnées ne rigolent pas. Un peu avant d’atteindre la moitié du parcours, nous sommes rattrapés par l’orage, qui nous guettait dans son coin. En moins de deux la grêle recouvre le chemin de glace, puis le transforme en ruisseau nous poussant à faire demi tour. Nous rebroussons chemin en deux fois moins de temps qu’il nous en a fallu à l’aller, motivés par le froid et la foudre, démarrons le van et quittons cet endroit au plus vite, le chauffage allumé à fond.

La péninsule du CoromandelLa péninsule du Coromandel

Nous faisons un deuxième arrêt dans le Coromandel pour voir les falaises de Cathedral Cove, une série de jolies baies entourées de falaises blanches plongeant dans une eau couleur de jade. La journée est ensoleillée, certains tentent même de se baigner disparaissant dans des cris d’épouvante. Le fond de l’air ne dépasse pas les 20 degrés, nous n’osons pas imaginer à combien peut descendre l’eau. Nous attendrons l’été s'il vient.

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