Queenstown, Wanaka et la West Coast

Nous voilà maintenant à Queenstown, dans la région des lacs et des montagnes, une des plus belles du pays. Queenstown est une jolie ville au bord d’un lac limpide construite autour du tourisme et des sports extrêmes, on peut tout y faire : parachutisme, parapente, saut à l'élastique, luge, VTT, croisière sur le lac, jet-ski, banana boat… 

Nous lui préférons sa petite soeur, une heure de route plus au nord : Wanaka, plus calme et plus authentique. Protégée par les montagnes, le temps y est un peu plus clément, nous célébrons notre 6ème jour sans pluie du séjour, en autant de semaines en Nouvelle Zélande. Malheureusement nous tombons tour à tour malades, la température nocturne ayant finalement eu raison de nous. Cela ne nous empêche pas de faire de belles randonnées dans la région comme celles de Diamond Lake (photo 2 et 3) ou d’Isthmus Peak (photo 8).

Nous empruntons ensuite le passage de Haast, à travers les montagnes du Mt Aspiring Park, qui nous ramène sur la côte ouest. Il fut construit sur une ancienne route que les tribus maoris de la région empruntaient pour aller récolter du jade dans les fjords plus au sud, et se confectionner bijoux et armes de guerre. Ici débute la région des glaciers. Nous allons voir le glacier Fox et le glacier Franz-Josef, tout deux reculent d’année en année bien évidemment, il ne leur restent d'ailleurs plus grand chose... Un ballet incessant d’hélicoptères emmène les touristes asiatiques se prendre en selfie un peu plus près du sommet. Dans la ville du même nom nous allons visiter un centre s’occupant de la réintroduction des Kiwis dans la région, et pouvons observer plusieurs jeunes kiwis dans un milieu naturel reconstitué. Ils sont très mignons. Malheureusement nous n’avons pas de photo à partager avec vous, la salle étant plongée dans l’obscurité, les kiwis vivant la nuit.

La route continue et tout à tour, traverse des parcelles de forêt primaire, longe la côte sauvage, ou bien s’enfonce dans les montagnes. Seulement 1% de la population habite cette partie de la Nouvelle Zélande, simplement nommée West Coast ; les voitures se saluent en se croisant tant l’événement est rare. Les paysages sont splendides, on a un peu l’impression de découvrir l’île avant qu’elle soit transformée par les hommes. Il n’y a pas grand chose à y faire ; on passe notre temps à rouler, en s’arrêtant de temps en temps dans un café des « lieux dits » que l’on croise, en observant du coin de l’oeil les autochtones, ou bien au stand de tir du coin se faire un ball trap pour se dégourdir les jambes. 

Comme depuis de nombreuses semaines la météo est un de nos principaux soucis, et la West Coast n’est pas exempte. Les précipitations se comptent toujours en mètres ici, et dans les 24 dernières heures il est tombé plus qu’en un mois de pluie à Londres, et ça continue, il est prévu de pleuvoir comme ça encore trois jours. Les lits de rivières asséchés que l’on traversait le matin en se demandant pourquoi ils étaient si larges, débordent de torrents boueux le soir même.