Le Baikal

Nous partons passer quelques jours sur l'île d'Olkhon, au milieu du Baikal, à 500kms d'Irkoutsk, la porte à côté à l'échelle russe. Lors du trajet une femme assise devant nous dans la navette lit des poèmes de Prévert en russe, personne n'aime la poésie comme un Russe avons nous entendu.

Nous posons nos sacs à dos dans le très pittoresque village de Kushnir (photo 2, 3, 4, 5), composé de maisons sibériennes en bois, de ruelles en poussière où circulent de vielles ladas. Au sud du village une petite plage sur laquelle reposent des navires échoués et où se baignent quelques familles, à l'ouest les falaises plongeant dans le lac, et de l'autre côté la forêt.

Nous logeons dans un des chalets de Nikita, ancien champion de ping pong de l'ex-URSS. Nous sommes, depuis notre arrivée, agréablement surpris par les russes : ils sont sympathiques et polis, simples et élégants : pas du tout comme présentés dans les films hollywoodiens ou dans les vieux James Bond. Bien sûr ils ont un aspect froid au premier abord, voire même effrayant pour certains, mais ils viennent facilement essayer de nous parler et leur sourire aux nombreuses dents en or apparait vite.

Nous profitons du calme extraordinaire qui berce ces lieux pour nous reposer un peu, explorer l'île tranquillement, nous baigner dans les eaux transparentes et fraîches... Les deux premiers jours l'île est plongée dans une brume étrange, on ne distingue pas l'autre rive, le lac disparait dans le ciel ocre, l'atmosphère est envoutante et un brin fantastique ; facile d'imaginer alors que cette île soit un des hauts lieux du chamanisme bouriate. Les jours suivants la brume disparait et laisse les rayons du soleil réveiller les couleurs du lac.

Il faut noter la manie russe de se déshabiller aux moindres rayons de soleil, et il n'est pas rare de croiser quelqu'un déambulant en slip (comme sur la 5e photo ci bas).